Politique de la ville | Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires (2024)

Difficile de construire un projet professionnel durable quand on a quitté le système scolaire sans avoir obtenu de diplôme. Afin de remotiver et accompagner ces jeunes décrocheurs, des établissem*nts ont été créées : les établissem*nts pour l’insertion dans l’emploi et les écoles de la deuxième chance.

Les établissem*nts pour l’insertion dans l’emploi (EPIDE)

Les centres Epide s’adressent aux jeunes volontaires sans diplôme ou qualification professionnelle qui rencontre des difficultés à trouver un travail ou une formation. Cette structure accompagne ces jeunes dans une formation, pendant une durée de 8 mois environ, pour faciliter son insertion professionnelle.

Le jeune qui s’engage dans un parcours Epide signe un contrat de volontariat pour l’insertion et perçoivent une allocation. Les centres fonctionnent selon un principe d'internat et reposent sur une discipline et un règlement intérieur stricts. L'hébergement et la restauration sont gratuits. En revanche, les frais de transports doivent être supportés par le jeune. Les risques maladie, maternité et invalidité sont pris en charge. En outre, le jeune volontaire perçoit une allocation non imposable de 210€ par mois et de 90€ 3 mois après la fin du parcours s'il a trouvé un emploi durable ou une formation qualifiante. Dans les départements et collectivités d’outre-mer où il n’existe pas de centre Epide, un parcours de formation comparable peut être réalisé à travers le service militaire adapté (SMA).

A partir de 2023 et sur les 3 prochaines années, le Gouvernement prévoit d’ajouter 4 nouveaux centres EPIDE aux 19 existants, dans les quartiers et de mettre en place un plan d’actions ciblé pour accueillir 5000 nouveaux jeunes issus de QPV.

www.epide.fr

Les écoles de la deuxième chance

Chaque année on dénombre 100 000 jeunes sortis du système scolaire sans qualification et sans diplôme. Face à ce constat, des écoles, dites de la deuxième chance (E2C), accueillent des jeunes de moins de 26 ans pour les aider à accéder à une formation qualifiante et intégrer le marché du travail.

Les stagiaires des E2C sont des jeunes motivés à construire leur avenir grâce à un accompagnement sur mesure. L’idée est de placer le jeune au coeur de la conception de son parcours pédagogique et professionnel. Selon le niveau de la personne à son arrivée dans une E2C, la scolarité peut durer de 4 mois à 2 ans et est rémunérée au titre de la formation professionnelle (statut de stagiaire de la formation professionnelle). Il existe une centaine d’E2C en France et les inscriptions s’y font toute l’année au travers d’un entretien de motivation. Àla fin de son parcours, le stagiaire reçoit une Attestation de compétences acquises.

Les 124 sites des Ecoles de la deuxième chance (E2C) ont accueilli 14 664 jeunes en 2017. La part des bénéficiaires issus des quartiers de la politique de la ville s’élève à 30 %.

reseau-e2c.fr

Le rôle des associations

Les associations dans les quartiers prioritaires se positionnent comme des leviers incontournables pour la réinsertion professionnelle
En 2023, des financements ont été déployés en faveur des associations, porteuses de solutions innovantes pour remobiliser des publics les plus éloignés de l’emploi (culture, sport…). A hauteur de 300 millions d’euros sur 3 ans, l’objectif est que la moitié de ce financement bénéficie aux habitants des quartiers.


Le rôle des missions locales

En 2017, les jeunes résidents des QPV représentaient 16 % des jeunes accueillis, pour la première fois, dans une mission locale (soit 63 863 jeunes) et 18,4 % des jeunes entrés dans un parcours d’accompagnement national (soit 66 634 personnes). À ce titre, les missions locales sont un maillon essentiel du service public de l’emploi de proximité dans les quartiers prioritaires.

Outre les contrats aidés, le PACEA et la Garantie jeunes, les missions locales sont également mobilisées dans la mise en œuvre de dispositifs comme l’alternance, les Ecoles de la deuxième chance et le parrainage dont les jeunes issus des quartiers prioritaires sont bénéficiaires.


Le rôle du parrainage

Complétant l’accompagnement par les acteurs de l’insertion, le parrainage – réalisé de façon bénévole par des professionnels (chefs d’entreprise, artisans, professions libérales, agents de la fonction publique…) – permet pour les jeunes résidant en QPV de pallier leur manque de réseau et de lutter contre les discriminations ou les préjugés dont ils peuvent faire l’objet.

Près de 8 000 jeunes des QPV ont bénéficié d’une action de parrainage, soit 32 % de l’ensemble des bénéficiaires en 2017.

Le dispositif des emplois francs permet aux employeurs de bénéficier d’une aide financière pour l’embauche de toute personne sans emploi résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Cette aide à l’embauche expérimentée par le Gouvernement en 2018, puis généralisée à l'ensemble des QPV sur le territoire national au 1er janvier 2020, constitue une réponse concrète et innovante à ces difficultés rencontrées par les résidents des quartiers prioritaires. Le dispositif des Emplois francs est reconduit jusqu’au 31 décembre 2022.

Depuis 2017, ce sont 100 000 personnes issues des QPV qui ont été accompagnées grâce au dispositif des emplois francs.

Les compétences au coeur des quartiers et des entreprises

Le programme "Quartiers productifs", annoncé en janvier 2021 lors du Comité interministériel des villes, vise à accompagner et accélérer le développement économique des quartiers prioritaires situés dans 14 territoires d’expérimentation.

3 domaines d’intervention:

  • Soutien à l’entrepreneuriat
  • développement du commerce et de l’artisanat de proximité
  • accompagnement à l’implantation d’activités productives et de services

1 impératif:Un accompagnement pour accélérer la transition numérique et environnementale des entreprises

Tout savoir sur les quartiers productifs

Initié en juillet2018, le «Pacte avec les quartiers pour toutes les entreprises» (PaQte) permet aux entreprises d’apporter leur contribution au développement économique et social des quartiers prioritaires de la politique de la ville.

Le PaQte se décline autour d’actions que les entreprises s’engagent à conduire, jusqu’en 2021, autour de quatre axes :

  • sensibiliser les plus jeunes au monde de l’entreprise, notamment en renforçant l’offre de stages de troisième à destination des élèves de collège en Réseau d’éducation prioritaire renforcé (Rep+) ;
  • former en favorisant l’accès à l’alternance ;
  • recruter de manière non-discriminatoire ;
  • acheter de manière plus responsable et inclusive.

Pour chacun de ces axes, le PaQte définit des objectifs et des indicateurs clés sur lesquels les entreprises s’engagent. À ce jour, près de 75 entreprises ont signé le PaQte.

PaQte.fr

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